jeudi 9 février 2012

Les valeurs c'est comme la culture. Et la culture comme la confiture...

Les valeurs c'est  comme la confiture moins on en a plus on en étale...



Après nous avoir assuré de son changement, le président sortant "réaffirme" ses valeurs. Retour aux fondamentaux!! Non, non, loin de moi de vouloir lui faire de la publicité.
En effet, dans le Figaro Magazine le presque candidat se (re-)positionne sur le terrain des valeurs et met le cap a «droite toute»! 
Son objectif est simple : redonner confiance aux déçus de 2007, (re-)promettre à un peuple auquel il a déjà tant promis... Il nous avait pourtant promis dans certains de ses discours que son départ ne ferait pas l’ombre d’un doute s’il ne tenait pas ses engagements ; c’était sans compter son amour pour le pouvoir.


- La stigmatisation de la pauvreté. 



Se positionner à «droite toute» a un sens.  Pour l’UMP, Marine Lepen et François Bayrou ne font plus peur et sont d’ores et déjà distancés dans les sondages. ‘Les fruits sont mures et il faut maintenant les récolter’, si on considère bien sûr que l’électeur FN est un fruit (et pas pourri).
Mais qu’est-ce qu’une valeur? Une valeur c’est une sorte de norme de conduite que l’on se fixe ou que la société nous fixe. Personnellement je n’adhère pas aux valeurs de mon président. Et je ne parle pas de ses vraies valeurs que sont : l’argent, les inégalités, ‘la jet-set’, la haine de l’autre (etc.).  Je parle de celles qu’il met en avant : «le travail, la responsabilité, l’autorité» des thèmes que la droite nous sert depuis trop longtemps. Avec des mythes que l’UMP a réussi pourtant a bien ancrer dans les mentalités : la fraude sociale, l’assistanat, la phobie de la fuite des riches à l’étranger. Le parfait attirail pour faire culpabiliser le pauvre, et l’opposer à la classe moyenne.






- De la démocratie au populisme.



En parallèle à cela, se développe une autre stratégie. Une stratégie plus plébéienne voir populiste consistant à faire croire au peuple qu’il a le choix. Deux referendums seraient alors proposés aux français : un portant sur le chômage et un autre sur les étrangers. Quelle hypocrisie, quand le mandat qui vient de se passer a plus été axé sur la dictature des privilèges que sur la démocratie. Le citoyen est doublement pris en otage. Comme il l’a annoncé ce soir dans un discours à Orléans, François Hollande rappelle que le vrai referendum sera celui en mai prochain qui consistera en l’élection d’un nouveau président. Le peuple ne doit pas (plus) être dupe, son avis et sa souffrance n’ont pas été prise en compte pendant 5 ans, ils ne seront pas plus pris en compte si le «presque candidat» était amené à être réélu.

Le referendum est indubitablement un outil démocratique. Mais il ne doit pas être un instrument pour se dédouaner de toute responsabilité. En 2007 les français l’ont élu sur ses promesses et notamment sur celle faite sur le chômage et le pleine emploi. Ne pas atteindre ses objectifs ne doit pas lui permettre de se défausser de son bilan. À ses propositions de referendum j’opposerai à ce «presque-candidat» «peut-être-plus-président» cette réplique qui vient de lui-même : "Je veux m'engager sur le plein emploi : 5 % de chômeurs à la fin de mon quinquennat. (...) On nous demande une obligation de résultats. La démocratie, il faut qu'elle vive. Si on s'engage sur 5 % de chômeurs et qu'à l'arrivée il y en a 10 % c'est qu'il y a un problème". 
Et de répondre à Arlette Chabot qui lui demande à l’époque ce qu’il ferait en cas d’objectif non-atteint : «Je dis aux Français, c'est un échec et j'ai échoué et c'est aux Français d'en tirer les conséquences".
Mais il paraît qu’il a changé, il paraît...

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